L'autre soir, j'ai fait une expérience toute simple : j'ai infusé un jeune sheng fougueux - comprendre d'habitude assez rude sur les premières infusions - avec Mashimizuken.
On ne peut pas parler véritablement de gong fu cha puisque, fort de ses 20 cl, je ne la remplissais approximativement qu'à moitié à chaque verse. J'ai dosé mon jeune sheng à environ 3g.
Et c'est là qu'elle est venue, la claque, le soufflet, la taloche. Mais replantons le décor.
Je n'ai quasiment jamais infusé de jeunes sheng qu'avec ma théière marron de base de la maison des 3 thés. Autant je suis bien fana du modèle rouge qui me donne de très belles infusions avec les shu cha, autant son homologue marron ne m'a jamais véritablement satisfait.
Déjà, je la trouve beaucoup moins sexy de cette couleur, mais surtout le couvercle est un poil trop petit si bien que chaque verse s'apparente aux chutes du Niagara, phénomène à l'origine de pas mal de brûlures de doigts et ainsi à de grands moment de solitude : je me brûle tout en étant conscient que de tout lâcher serait synonyme de casse... Elle aurait pu être surnommée la cochonne si je n'en avais pas une plus appropriée à ce sobriquet.
Déjà, je la trouve beaucoup moins sexy de cette couleur, mais surtout le couvercle est un poil trop petit si bien que chaque verse s'apparente aux chutes du Niagara, phénomène à l'origine de pas mal de brûlures de doigts et ainsi à de grands moment de solitude : je me brûle tout en étant conscient que de tout lâcher serait synonyme de casse... Elle aurait pu être surnommée la cochonne si je n'en avais pas une plus appropriée à ce sobriquet.
Bref, cela fait quelques jours que je m'interroge sur la succession de ma théière consacrée aux sheng, jeunes ou adolescents, catégorie que j'apprécie beaucoup et malheureusement affublée de ma plus mauvaise élève. Et le choix est vaste, tout comme la gamme de prix.
J'ai donc parcouru la toile, et c'est presque naturellement que je suis tombé sur le billet "Belles Japonaises" sur le blog de Thomas. L'idée est alors plantée dans mon esprit : une japonaise pour des chinois ! S'en suivent quelques mails à certaines personnes qui ont eu la gentillesse de me donner leurs avis, je les en remercie. L'idée germe... Le soir arrive... J'ai enfin du temps devant moi... J'essaye ! Et bim ! Dans le coin de la figure, la baffe !
Alors cela n'aura sûrement rien d'exceptionnel pour les habitués de théières de qualité, mais moi, c'est mon dépucelage pour autre chose que des thés verts japonais.
Mes impressions : je plisse presque les yeux au moment de porter la coupe de ma première infusion aux lèvres. Le parfum ne m'avait rien indiqué de particulier. C'est le moment que je redoute le plus : les premières infusions de jeunes sheng et leur âpreté. Et vlan ! Rien... Si. Des arômes nouvelles, de la profondeur de champ comme dirait Gilles... Certes un peu de sècheresse, mais à 20€ les 200g faut pas demander la lune non plus, surtout sur les premières verses. Impressionnant. Je continue... Je pousse... Rien à dire, je n'avais jamais goûté ce thé ainsi.
Je comprends mieux l'étonnement du vendeur qui m'avait conseillé ce thé quand je lui parlais de mes impressions sur le début. Lui ne doit pas utiliser un modèle de base...
Hier soir, j'ai proposé à Mashimizuken un jeune ado de bonne famille, un certain Yiwu 2003 en provenance de Taïwan, thé qui m'a toujours donné l'impression d'être trop complexe pour moi. Le résultat a également été convaincant : plus de douceur et d'étages aux arômes. La différence était peut-être un peu moins flagrante car ce thé est dépourvu d'amertume.
Alors, qu'en est-il de la succession de ma petite marron actuelle ? Plusieurs choix s'offrent à moi. J'ai peur que certaines références taïwanaises possédées par beaucoup ne soient trop tranchantes à mon goût aux dires de certaines descriptions que j'ai lues. Cette théière sera destinée aux jeunes sheng, l'aspect arrondissement des angles me parait nécessaire. Il faut comprendre : ma cave à pu-er est principalement constituée de jeunes références. Je suis arrivé trop tard pour à prix équivalent pouvoir me faire un stock de pu-er plus vieux. Mais ce n'est pas bien grave, j'ai plein de pu-er cuits qui me satisfont pleinement.
La terre rouge de l'île de Sado m'a emballé d'emblée. La concurrence est sans aucun doute taïwanaise. Il va me falloir l'étudier, même si l'affectif est clairement du côté nippon, surtout à moins de quinze jours du départ tant attendu. Dernière remarque, la forme du kyusu est vraiment idéale pour bien vider la théière entre chaque verse, ce qui est vraiment pratique pour les sheng.
Il ne me reste plus qu'à poursuivre les tests à présent.
A bientôt !
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