lundi 28 septembre 2009

Visite de ma salle à thé



Voici l'entrée de mon antre...





Un petit coup d'œil à gauche...





Un petit coup d'œil à droite...





Donnez-vous donc la peine d'entrer...














Vous prendrez bien quelque chose à boire ?

vendredi 25 septembre 2009

Bande de bavards !!





Quel âge fantastique vivons-nous là !

Je suis en train de me renseigner sur les Wulong. Aussi je consulte certains des blogs dédiés. Pour le moment, je me limite à ceux d'Alain, de Thomas et de Philippe. D'où le titre : bande de bavards !! En effet, il va me falloir une éternité pour tout lire et une ou deux autres pour les avoir assez lus pour en retenir la substantifique moelle. Les notes que je prends à grand coup de copier/coller atteignent une longueur fantaisiste.

Évidemment, le titre est ironique car avoir à disposition une telle quantité d'informations est une chance inouïe ! Généralement d'ailleurs, l'article en lui-même est une chose mais les commentaires où chacun vient apporter sa touche, son expérience sont une source d'enrichissement incroyable. Je passe sur les débats enflammés susceptibles de partir en live qui me plaisent toujours et qui ne sont que preuve de la passion qu'anime chacun concernant le thé, spéciale dédicace à Philippe qui écope des plus belles joutes verbales !

Je me dis que si je m'étais intéressé au thé quelques années plus tôt, j'aurais surement "progressé" beaucoup moins vite sur la théorie - et sur la théorie uniquement bien évidemment car rien ne remplace l'expérience - et s'y retrouver au milieu de tout ces noms exotiques, ces numéros farceurs et autres familles, méthodes de préparation, etc, aurait pris des années.

Aussi, je voulais vous remercier. Je me doute que vous ne l'avez pas forcément fait sur le moment en pensant à des néophytes comme moi (je parle essentiellement des commentaires, les motivations d'un blogger étant surement plus complexes) mais vous n'imaginez pas ce que ça représente pour les amateurs débutants comme moi (enfin si peut-être...)

Déjà, les différents avis exprimés sont bien mieux que le seul avis d'un vendeur, seul interlocuteur disponible si les blogs n'existaient pas, susceptible de servir un discours fallacieux motivé par des objectifs commerciaux. Je ne vous l'apprends pas, certains revendeurs de thés n'hésitent pas à briser la concurrence : dommage pour eux, ça a en général sur moi l'effet inverse... Également, je n'imagine pas le nombre de livres sur le thé que j'aurais du ingurgiter pour avoir une fraction de l'information à ma disposition à l'heure actuelle, sans compter le prix de ces derniers et la crédibilité accordée aux auteurs...


Voilà ! Encore merci à vous bloggers invétérés, mais aussi vous autres bloggers du dimanche, commentateurs éclairés et autres trolls. Vos empreintes sur la toile sont d'une richesse incroyable.

Pour terminer, un énorme merci à flo pour son aide et son extrême gentillesse.

A bientôt !


vendredi 18 septembre 2009

Mashimizuken vs Le Bulbe !





Deux adversaires se toisent sur le plateau. L'un a d'ores et déjà l'avantage affectif de la foule. L'autre cependant ne bronche point, imperturbable.

A ma gauche, la dernière arrivée, j'ai nommé Mashimizuken !

A ma droite, ma compagne de toujours pour les thés verts japonais, ma théière 20 cl en porcelaine : Le Bulbe !

Fight !

Le but ici n'est pas de faire une comparaison pour le plaisir, mais depuis que je suis l'heureux détenteur d'une Shimizu Ken, force est de constater que mes sencha ont changé de goût, pour le mieux, fort heureusement. Je sais que c'est une conséquence de l'argile rouge de l'île de Sado employée pour sa fabrication, mais autant il est facile de dire que telle terre modifie l'arôme et pas le parfum et vice et versa, autant transposer cela au langage du palais n'est pas forcément évident quand on n'a pas l'habitude.

Bref, voici mes impressions sur ce qu'apporte ou enlève Mashimizuken, vous l'aurez compris, c'est le nom que j'ai donné à ma théière.

Trois essais ont été faits sur trois jours : le premier était avec du Hon Yama Hebizuka (3g/10cl/1min30-65°/15sec-70°C/20 sec-75°C/...) ; le second avec du sencha Georges Cannon de la boutique du même nom (même protocole) ; enfin le dernier avec du Kabusecha de Chajin (3g/10cl/2min-65°C/1min-70°C/1 min-75°C/...) Faut d'ailleurs que je vous raconte ma visite chez Cannon : c'était excellent !

Voici ce qui m'a frappé : plus léger en bouche, plus dans la finesse, beaucoup plus de douceur et donc moins d'amertume.

Aimant personnellement qu'il y ait une pointe d'amertume, au minimum, il va me falloir revoir mes temps d'infusion un poil à la hausse, je pense, car je n'obtiens pas l'attaque en bouche dont j'avais l'habitude. Ça parait normal mais le thé m'a paru moins présent bien que beaucoup plus fin et complexe et je lui rajouterais bien un peu de cette présence en essayant de ne pas perdre le reste.




Conclusion : c'est du tout bon ! Mashimizuken a été capable de ressortir le meilleur breuvage à mes papilles. Il va cependant falloir que je me rerègle sur mes paramètres pour affiner ça... Vive la dicotomie...




Je n'ose imaginer le potentiel de Mashimizuken avec d'autres thés. Envolée l'amertume du début des jeunes sheng, on doit pouvoir laisser infuser plus longtemps sans doute !

Mais lui laisserai-je faire une infidélité aux thés de son pays natal... ?


jeudi 10 septembre 2009

Du surdosage...





J'ai l'impression que plus je bois de pu-er, plus je le dose généreusement. Je ne sais pas si c'est une phase ou non, ou si c'est du à ma curiosité d'aller vers les extrêmes, mais c'est une tendance plus qu'avérée.

Une petite théière de plus en plus remplie... De plus en plus d'infusions, elles-mêmes de plus en plus courtes... L'impression de boire quelque chose de plus fort, sans pour autant être plus brouillon. L'impression d'avoir « le nez dedans. » Un concentré de thé. Le bonheur.

J'apprécie surtout ainsi les shu cha. Ce que j'aime, c'est l'explosion à l'attaque, comme pour un bon thé vert japonais, quand on sent le liquide prendre place dans sa bouche avant de s'y adoucir, pour y laisser un agréable goût chocolaté ou autre, une fois celui-ci avalé.

J'augmente petit à petit, à chaque gong fu cha. Quand je redescends, par exemple à 3g pour un shu pour une théière de 12 cl, j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose, puis rapidement de boire de l'eau chaude. Pour les sheng cha, c'est moins flagrant, surtout les très jeunes.

Hier, je me suis refait un petit bout d'une galette d'un sheng de la Fengqing Factory de 1998 (aka galette 36). D'habitude je la dosais généreusement à un peu plus de 4g. Là, j'ai mis un petit 3g et j'ai eu l'impression de m'être trompé de thé tellement je ne sentais plus ses côtés camphrés/réglisse que je lui avais trouvé avant. Pareil, j'ai goûté une fois la galette que l'on nomme "31" sur place (Monge) dosée à 2g, je n'ai pas ressenti ce que j'aimais, alors que je suis sûr que je l'aurais appréciée dosée plus généreusement, car j'ai bien aimé ses subtilités. Cela dit, je trouve la plupart des sheng très buvables à 3g. C'est aussi une histoire de longévité. J'aime faire durer mes gong fu cha sur deux jours. Cette qualité dans un thé me fascine toujours.

Alors est-ce que mon palais de néophyte a besoin d'arômes plus présentes pour les percevoir ?

Enfin, je m'interroge sur les limites de chacun. Je crois savoir que pour les wulongs, on peut se permettre d'être très généreux. Mais pour les pu-er, jusqu'où allez vous ? Je sais que tout cela est une affaire de goût personnel et du thé en particulier, aussi que des gens ne pèsent pas précisément, mais cela m'intéresse d'avoir des informations, histoire de jauger justement les différences personnelles et leurs extrêmes. Est-on tous plus ou moins uniforme sur le dosage ? Y a-t-il des thés que vous surdosez beaucoup plus que la normale ? Et pourquoi le faites-vous ?


mercredi 2 septembre 2009

Sur l'ancienne route du thé





Arte a commencé une série de cinq reportages sur le thé chinois. Actuellement, ils en sont au 3ème opus. Ils passent le soir à 20h et sont consultables pendant une semaine à compter de la date de diffusion sur le site d'Arte dans la rubrique Arte+7.

Je ne les ai pas encore visionnés mais ils semblent beaucoup parler de pu-er.

Bon visionnage !





Hountou ni arigato gozaimashita Akira Hojo-san !!


Et oui ! je suis gâté en ce moment, enfin je me gâte... Ce matin, réception de ma commande en provenance du Japon de chez Hojo Tea ! Et ben oui, je fais de la pub ! Non pas parce que j'aime particulièrement ses produits car je ne les ai pas encore goûtés (bien que je ne me fasse pas trop de soucis là-dessus,) mais parce qu'il a su faire preuve à mon égard d'une infinie gentillesse en me donnant des tonnes d'informations en mail, des photos et tout le toutim. Bref, avoir à faire à un tel commerçant est très agréable !

Je dois d'ailleurs dire que je n'ai jamais rencontré une si haute concentration de négociants aussi sympathiques que dans le milieu du thé ! Entre Akira Hojo, Stéphane de Teamasters ou encore Sophie de la feuille de thé, à qui j'ai commandé 100g de vrac n°15 de 1992, je peux dire que je suis comblé face à leur service personnalisé et leur extrême gentillesse. Spéciale dédicace aussi à Monsieur & Madame Hamel, mes marchands de thé rouennais !

J'aimerais donc les remercier tous les cinq !

Bon maintenant, il va falloir arrêter d'acheter et déguster tout cela. Ça tombe, bien je pars en vacances dans ma contrée bien aimée de Basse-Normandie et je vais amener l'attirail pour un séjour reposant sous le signe du thé (bon ok et du calva... mais c'est pas de ma faute si c'est un ami qui fait le meilleur calva du pays !)

Concernant la commande japonaise, la voici (appareil photo pas top désolé) :




La théière est une Shimizu Ken. Il utilise une argile provenant de l'ile de Sado, tout comme Watanbe Tozo, mais ses théières sont bien moins chères que les modèles ce dernier. D'après Akira Hojo, ce n'est pas qu'elles sont spécialement moins bien, mais elles jouent dans un registre légèrement différent. Si quelqu'un a déjà testé les deux, qu'il n'hésite à poster ses impressions. Voici quelques clichés envoyés par Akira Hojo :








Sur cette dernière photo, on peut voir Shimizu Ken (à gauche) et Watanabe Tozo (à droite.) Voici des clichés de la théière en elle-même. Ils ont été pris, sauf le dernier, par la femme d'Akira Hojo (merci à elle !) Je vous montre ceux-ci car encore une fois, je n'ai pas sous la main d'appareil potable en ce moment.








J'adore son look "brut" sans fioriture et ses lignes. C'est ma première théière de potier et je pense qu'on va très bien s'entendre. Je la réserverai à mes très bons sencha et gyokuro.

Pour le thé, il s'agit de Hon Yama Hebizuka dans la boîte, de Hon Yama Gyokuro et de Fukamushicha (= deep steamed sencha.) Pour le reste, ce sont des échantillons offerts par Akira : Li Shan Cha, High Mountain Formosa, Dong Ding Oolong.

Dommage que j'ai reçu ce paquet quelques minutes avant de partir au boulot et surtout que je vais rentrer beaucoup trop tard pour une dégustation de thé vert. Vivement demain matin !

Concernant le Hon Yama Sencha, je compte bien suivre les indications d'Akira Hojo consignée sur son site pour me le préparer, mais si certains d'entre vous ont un ou deux petits conseils, comme d'habitude je suis preneur !

Voilà. A bientôt !