Ben oui, cette semaine je n'ai pas vraiment eu le temps de me poser pour déguster plusieurs thés. J'ai réussi à m'octroyer quelques moments par-ci par-là mais rien de très long.
Aussi ce matin, je me suis réveillé avec une soif de thé extraordinaire. Je me suis dépêché de faire ce que j'avais à faire pour aujourd'hui me laissant à présent seul face à mon zhong et mes théières. Et je pense qu'on va bien s'amuser ensemble !
Premier thé ? Ben oui, il est important le premier. C'est celui qui va donner le rythme à cette après-midi dégustation. De peur que mes papilles ne soient plus capables de discerner les différences au bout d'un moment, je vais commencer par un thé vert déjà, car c'est encore la bonne heure, et pas des moindres.
(15h45)
Gyokuro Tokujo de Shizuoka de chez Chajin (10 cl/3 g/55°C/2 min puis 1 min)
Pas facile de décrire ce thé, car je n'ai pas encore la maitrise du vocabulaire propre à la dégustation. Ce qui est sur c'est que le gout est tout en douceur mais une note verte presque sucrée et amère vient en second plan vous indiquer qu'il s'agit d'un grand thé. Pas forcément longue en bouche, cette douceur est vraiment remarquable.
(16h35)
Dao Ren Mao Feng (avril 2009) (10 cl/4 g/80°C/1 min)
Je saute au gré de mon humeur à un autre thé et c'est en Chine à présent que je me rends, toujours avec un thé vert. Je le prépare en zhong cette fois-ci. Ce que j'aime dans ce thé, c'est sa simplicité. Sans être de la qualité d'un Long Jin ou avoir son gout beurré ou sa longueur en bouche, on trouve en ce thé une douceur feutrée qui personnellement me repose beaucoup. Pour résumer, un thé vert simple, doux et jamais amère, bref, très agréable.
(18h00)
Tieh Kwan Yin (automne 2008) (zhong : 10 cl/4.5 g/95°C/40 sec)
Je pense que quelque soit la diversité de thé à laquelle je gouterai dans ma vie, le Tieh Kwan Yin aura toujours une place de choix. Je me souviendrai toujours la première chose que j'ai pensée en goutant ce thé pour la première fois : comment les feuilles d'un arbre peuvent elles avoir tant d'arôme et de richesse sans être coupées d'épices ou de fleurs ? Aujourd'hui encore, des dizaines d'infusion plus tard, je me pose toujours la même question et je pense que ce n'est pas prêt de s'arrêter de si tôt.
Le lendemain, dimanche, je rentre du marché, je me suis mangé un bon petit poulet rôti avec des frites comme quand j'étais enfant. Ma soif de thé me reprend. Et si je commençais par un petit sencha ?
(14h45)
Chajin no Sencha de Shizuoka de chez Chajin (10 cl/3 g/70°C/30 sec)
Des fois je me demande si un bon sencha, ça ne vaut pas tous les autres thés verts japonais même les gyokuro les plus raffinés... En tout cas, ce Chajin no Sencha vaut vraiment le détour tant il est équilibré sur tous les plans. Un vrai plaisir en bouche qui me rappelle bien des moments privilégiés au pays du soleil levant. Je le regouterai plus finement plus tard.
Pour le restant de l'après-midi, j'ai décidé d'aller me balader en forêt afin de gouter aux senteurs de la végétation humide après les pluies de cette nuit. C'est aussi l'occasion pour moi d'enfin essayer mon kit de voyage. Je me suis trouvé une petite souche au soleil et mon Tieh Kwan Yin m'a paru fort parfumé avec son arôme mélangée à celle de la terre chaude et humide. Expérience à renouveler ! (avec des photos cette fois-ci)