Ah Ah ! Ça y est, je commence à trépigner, piaffer, taper des pieds, etc. La seule chose qui m'embête sera l'absence de gong fu cha. En effet, j'ai retourné la chose dans tous les sens, me posant mille questions : théière ? pas théière ? zhong ? petit ? grand ? pu-er ? cure de thé local uniquement ?
Comment se passer de pu-er à l'heure actuelle ? Je n'en sais rien !! Mais amener une théière aussi petite soit-elle semble superflu. J'ai de plus peur de l'abimer et je ne me sens pas prêt à en "sacrifier" une.
Le changement de décor et donc le fait de sortir de mes paramètres habituels va me faire du bien : je sens que je m'embourgeoise et que mon gong fu cha se fige : toujours la même cadre (ô combien agréable, là n'est pas le problème) la même eau, le même matos. Mon thé aussi a besoin de vacances, de changer de lieu. Si je continue à encrouter mon chado, il deviendra sédentaire et je serais de plus en plus sceptique dès lors qu'il changera de sa forme actuelle puis rapidement incapable de l'apprécier autrement.
Mais préparer le thé de façon itinérante va être un challenge, car je suis exigeant sur la qualité et il est hors de question de se contenter d'un thé "à l'arrache." Je dois trouver une manière à la fois simple et efficace de rendre ma préparation plus mobile.
Au Japon, les gens sont tellement gentils - et la culture du thé tellement implantée - que de se procurer de l'eau chaude ne devrait pas être un souci. Ils ont souvent des machines à la fois thermos et bouilloire bien pratiques, même si le contrôle de la température peut s'en trouver ardu. Pas grave, il faudra s'adapter et choisir le thé en fonction des moyens du bord et non l'inverse.
Aussi, après pas mal de tergiversations, mon choix est fait : le zhong ! De plus, cela ne pourra me faire que le plus grand bien. Depuis un moment, je néglige cet ustensile pourtant utilisé de manière extensive par les maîtres du gong fu cha. Je m'en vais donc m'en acheter un grand, car les deux compères qui m'accompagnent loucheront surement dans ma tasse. Qu'à cela ne tienne ! L'un d'entre eux est déjà adepte du gong fu cha, tandis que l'autre est amateur de thé vert depuis notre première visite à Ippodo, il y a quatre ans de cela. L'occasion est trop belle de leur faire connaître d'autres thés.
Cependant, j'avoue que le choix du zhong va surement poser un petit problème pour les pu-er car j'ai toujours eu du mal avec les plus jeunes d'entre eux infusés avec cet ustensile. La théière a je trouve l'immense classe d'arrondir et de calmer l'amertume de ces nourrissons si verts. Je n'ai plus qu'à me faire une raison et n'emporter avec moi que le meilleur : des shengs déjà bien vieillis : galette fengqing bien connue d'une petite dizaine d'année, sélection de chez Stéphane dont le Menghai 90 et le YiWu 2003. Pour les shu, il va falloir faire un effort si je ne veux pas tout emporter ! Encore une fois, ceux de Stéphane feront surement bien l'affaire selon moi.
Quant aux verts japonais... je vais pas vous faire un dessin... Bien que mon voyage ne soit pas prévu pour être spécialement autour du thé - ici je ne parle que de ça mais je suis intéressé par pas mal d'autres choses dans la culture japonaise - je vais quand même parvenir à passer une journée à Shizuoka (c'est peu mais mieux que rien !) avant de séjourner 15 jours à Kyoto, ville magique, qui offre aussi l'immense avantage d'être à deux pas d'Uji. Je sens que je vais trainer souvent à Ippodo moi... Enfin, un tour dans la ville d'Hagi est prévu (Gingko, j'oublie pas l'appareil photo c'est promis !) voire une revisite de Tokoname. J'ai vraiment de la chance de faire un tel voyage.
Enfin, je n'écris pas cela pour raconter ma vie, mais pour vous demander si vous avez de bons souvenirs de dégustation itinérante de thé et si cela vous tente de les raconter. Des fois, les meilleurs choses arrivent de manière inattendue et laissent des souvenirs impérissables...
A bientôt !
>> Je dois trouver une manière à la fois simple et efficace de rendre ma préparation plus mobile.
RépondreSupprimerC'est aussi quelque chose que j'aimerais réussir à faire...ne serait-ce que pour faire du bon thé au bureau, en déplacement le we...
Quant à mes souvenirs de degustations itinerantes...Rien de bien marquant je dois dire...je suis plutôt casanier et encore plus en matière de thé...J'emporte toujours avec moi en we, en vacances thés et matos mais j'en suis rarement satisfait...Quand je suis allé en CHine, je n'ai rien bu de vraiment bon sauf un long jing sur une plantation de Hangzhou...
Lionel
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RépondreSupprimerj'attends avec impatience cette halte à Hagi...pour les photos et l'ambiance...merci de penser à ça, c'est coooool ...bonne re-découverte , veinard(S) !
RépondreSupprimerPourquoi emporter du pu er au Japon ? Les pu er vraiment jeunes peuvent souvent être bus en zhong, quitte à doser plus légèrement. Mais les références que tu cites me semblent tout à fait raisonnables.
RépondreSupprimerTrès jolie ta nouvelle bannière (l'autre était aussi vraiment sympa !)
denis
Merci à tous. Pour les photos, c'est vrai qu'en ce moment je fais dans la facilithé : je vais sur google ! En plus, des fois je tombe sur des articles intéressants, ça m'occupe. Mais il faut que je me remotive. Le truc c'est qu'on tourne vite en rond et n'ayant pas envie en ce moment de faire de billets sur mes dégustations - qui sont somme toute nombreuses, variées et agréables - ce n'est pas toujours facile de faire le cliché adéquat. En plus, j'essaie de me concentrer sur le fond(sisi ^^)
RépondreSupprimerMerci Denis pour la bannière. En fait, elle va servir de transition avant l'arrivée d'une autre plus chiadée que quelqu'un me prépare très gentillement. Je suis gâté mais je saurais rendre la pareille...
Et pour les pu er jeunes, je vais suivre ton conseil Denis et essayer un dosage léger en zhong pour voir si je revois ma sélection. Il faudrait aussi que j'emmène des wulong car ils se prêtent au jeu de cet ustensile à la perfection !
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mes derniers thés on the road étaient à moitié nazes : à cause de l'eau (terriblement + calcaire au bord de la Drôme où je séjournais alors qu'en ma Bretagne...), et surtout à cause de la tasse = timbale en plastoche du thermos ! j'avais bonne théière et feuilles excellentes, mais que n'avais-je pas emporté un zhong !...
RépondreSupprimerPour les oolong je lis un peux partout qu'ils ne dévoile pas vraiment en Zhong, vous arrivez à avoir de bon résultats avec?
RépondreSupprimerPour le thé au boulot j'ai trouver le thermos, je fais 1L dans une théière, donc j'utilise du thé pas "haut de gamme". Par exemple des Genmacha.... la théière c'est plutot la quantité au détriment de la qualité, et puis j'ai lu aussi que même les feuilles de thé enlever ca continuer à infuser, les molécule se modifie, donc garder du thé 8h au chaud faut voir le résultat...
Voir mon billet du 19 février 2010 pour le zhong. Il est selon moi idéal pour les oolong, sauf peut être les plus fermentés comme les thés de rocher.
RépondreSupprimerPour le plus d'info sur ces thés, voire le site de Stéphane.
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Oui j'ai bien lu ton billet fort intéressant.
RépondreSupprimerJ'ai recu mon Zhong je vais tester voir la différence entre GFC/Zhong sur des thé bleue.
Si tu as des questions, n'hésite pas à utiliser mon mail. C'est plus pratique.
RépondreSupprimerBien sûr, tu réagis comme tu le désires sur les articles de ce blog.
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