samedi 31 octobre 2009

Departures







Je n'aime pas le rituel qui entoure la mort dans notre société majoritairement héritière de la tradition chrétienne. Vous me direz, qui peut bien aimer cela ? Certes... Mais cela dit je ne vois pas l'intérêt d'en faire une chose aussi triste. Parfois on a l'impression que toutes ces "étapes" sont uniquement là pour remuer le couteau dans la plaie. "Soyez triste car il n'y a que Dieu qui peut vous sauver" ai-je des fois l'impression d'entendre...

Certaines cultures traitent la mort différemment, avec plus de respect et de simplicité. De façon plus belle aussi, à mes yeux.

Rendre un tel rituel "beau" tout en restant émouvant est le défi de ce film japonais de Yôjirô Yakita intitulé Departures (Okuribito) de 2008. Et la moindre des choses est de dire qu'il s'en sort avec brio (avec qui ?)






Ce film rassemble beaucoup d'atouts du cinéma nippon que j'aime. Déjà, il prend son temps pour raconter son histoire, mais sans qu'on sente trop de longueur. Il ne faudra pas moins de 130 minutes pour nous livrer une image très originale pour nous occidentaux de ce rite de préparation funéraire.







Ici, on est loin de Six Feet Under, mais ce film a tout de même réussi à me faire rire, en employant un humour fin et parfois osé, à m'émouvoir des fois jusqu'aux larmes, le tout d'une façon très naturelle. Au passage, ce sont quand même quelques points communs avec l'ovni télévisuel cité plus haut.






On pourra lire dans la critique cinématographique, comme toujours ô combien désastreuse, que ce film n'est qu'un opus de plus sur le sujet de la mort qui tire des larmes en jouant des violons (ici du violoncelle.) Mais j'ai personnellement trouvé ce film fin et maitrisé, très intime, rien avoir avec les machines à mouchoirs pré-calibrées et inefficaces au possible tellement les cordes sont grosses. Ici, on se fiche bien de savoir si on peut voir les rouages, on est dans le film qui n'est pas fait pour être efficace mais simple.






Je n'en dirais pas plus, j'espère juste avoir attiré un peu de curiosité autour de ce film qui n'est certes pas à ranger en haut de l'étagère mais qui tient fort bien compagnie durant deux heures que je n'ai personnellement pas l'impression d'avoir perdues. Et c'est de plus en plus rare malheureusement...

A bientôt !



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vendredi 30 octobre 2009

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jeudi 29 octobre 2009

Karmic débarque !






Comme il est mignon ! Et oui, aujourd'hui c'est l'arrivée tant attendue par certains de la nouvelle version d'Ubuntu, j'ai nommé Karmic Koala ou Ubuntu 09.10 !

Alors, je vais faire court. Linux, c'est avant tout une philosophie, celle de l'open source, de la gratuité des programmes, de l'échange et de l'entraide. Le résultat : une communauté soudée à l'écoute des uns et des autres et bien évidemment... des performances qui ne seront jamais atteintes par d'autres. Imaginez que cette dernière version boot en moins de 10 secondes...





Je suis moi-même un jeune utilisateur de Linux, à peine quelques mois. Et comme tout ceux qui ont tenté, je suis conquis ! Finis les plantages et autres bizarreries à répétition, des programmes de merde, des temps infinis à mater des barres de progression qui ne progressent pas. Et non, mesdames messieurs, ceci n'est pas la norme quoiqu'on vous fasse penser (et acheter) presque sans que vous en vous rendiez compte. Finie aussi l'opacité d'un Mac où tout est certes consensuel mais fermé et pas si efficace que ça... Finis le besoin de changer son ordinateur pour faire marcher la dernière version, chez Linux plus c'est récent, mieux ça tourne sur des anciennes machines. En plus, il y a des versions spéciales qui feront tourner vos très vieilles bécanes plus vite que des trucs super modernes. 





Bref, j'ai hâte de rentrer du boulot pour essayer ça !





A bientôt !





dimanche 25 octobre 2009

A Blue Note of Hon Yama Hebizuka






Il est des choses magnifiques, des choses si belles qu'on a envie de les faire partager. Parmi celles-ci se trouve ce petit sencha, le Hon Yama Hebizuka Sencha ayant déjà fait couler pas mal d'encre virtuelle. Mais cela ne relève en rien du hasard.


Ces derniers temps, je n'ai pas été très motivé pour décrire ici des thés en particulier. Peut-être la sensation de trop faire de "pub" mais surtout beaucoup moins de temps à moi pour écrire et boire. Alors je ne fais que boire. Pourtant, je n'ai jamais autant bu d'aussi bons thés. Merci Denis.

Mais je dérogerais à la règle pour ce thé là. Quoique pas vraiment. Car ici, outre le travail impeccable du revendeur, le seul connu, c'est au producteur que j'aimerais rendre hommage : M. Nakamura.



Plus je goute d'autres sencha, plus celui-ci se révèle à moi comme étant particulier. Pas immensément complexe à mes papilles, voire même assez simple : il est excellent, rien de plus ! Je n'aime pas me perdre dans des comparaisons sans fin. Je suis sûr qu'on peut lui trouver plein de choses, différentes couches aromatiques comme ceci ou comme cela. Moi, toute sa palette gustative me plait. Il me remplit de bonheur et voilà tout ce qui compte.

Il a cependant cela de particulier qu'on s'éloigne un peu des saveurs salines et iodées pour se rapprocher des fruits voire des fleurs. Il s'agit vraiment d'une drogue à accoutumance, je ne pense pas que les adeptes me contrediront. Je n'aurais pas l'outrecuidance de dire que c'est le meilleur qui soit, bien sur que non, j'ai d'ailleurs encore une petite larme qui coule en me remémorant certaines dégustations faites au Japon ; mais pour le prix, je n'ai jamais rien goûté d'aussi impressionnant et d'original. Je dis ça tout en soulignant que je ne suis qu'un débutant et que bien entendu cela n'engage que moi.


Mais j'en veux pour preuve que l'autre jour je me suis ramené deux petites doses de sencha de Paris qui faisaient au moins le double du prix du Hon Yama Hebizuka et j'ai été fortement déçu. Ils ne tiennent absolument pas la distance.



Évidemment, après mon voyage au pays du soleil levant, j'aurai peut-être plus de matière pour comparer. Mais pour le moment, je suis on ne peut plus satisfait. J'ai remarqué qu'à chaque fois que je le bois, en général après le déjeuner en guise de café - que j'évite comme la peste vu que j'essaye d'arrêter la cigarette (un mois déjà !) - je ne peux réprimer un grand soupir de satisfaction (Aaahhhhh !) comme si chaque jour, ou presque, je me demandais si j'allais être déçu ou me lasser. Mais non ! Mon corps proclame ainsi son immense satisfaction : ce thé me rend heureux.

Mais récemment, il y a autre chose qui me procure cette sensation. Il s'agit de mon dernier achat de CD. Voilà longtemps que je n'avais pas acheté de musique dans ce format que je ne trouve pas particulièrement attractif, chose somme toute normal pour un amateur de vinyles. Mais voilà, celui-ci n'est pas comme les autres. Il s'agit d'un des très nombreux coffret "collector" qui arpentent les murs des boutiques à l'approche des fêtes, et d'une en particulier concernant ce coffret. D'ailleurs, j'ai vraiment l'impression que bientôt Noël sera en novembre tellement on nous conditionne de bonne heure... Noël est décidément plus une fête commerciale qu'autre chose de nos jours...

Le voici :





Au programme, une compilation d'incontournables de ce studio mythique de jazz avec notamment l'extraordinaire Moanin' d'Art Blakey, Blue Train de Coltrane, Autumn Leaves interprété par Cannonball Adderley (avec Miles Davis,) etc.



Bref, il s'agit à mes yeux d'un des meilleurs points d'entrée dans le monde du jazz, par la grande porte. Que vous vous sentiez curieux vis-à-vis de ce style musical ou que vous soyez un amateur confirmé, il s'agit d'un petit bijou agrémenté de 20 photos au tirage plus que correct des grands noms du jazz ayant enregistré sous ce label, et ils furent nombreux.



Bref, une bonne idée cadeau selon moi.


A bientôt !





mardi 20 octobre 2009

Matcha rose









mercredi 14 octobre 2009

Cinq semaines avant le Japon



Ah Ah ! Ça y est, je commence à trépigner, piaffer, taper des pieds, etc. La seule chose qui m'embête sera l'absence de gong fu cha. En effet, j'ai retourné la chose dans tous les sens, me posant mille questions : théière ? pas théière ? zhong ? petit ? grand ? pu-er ? cure de thé local uniquement ?

Comment se passer de pu-er à l'heure actuelle ? Je n'en sais rien !! Mais amener une théière aussi petite soit-elle semble superflu. J'ai de plus peur de l'abimer et je ne me sens pas prêt à en "sacrifier" une.




Le changement de décor et donc le fait de sortir de mes paramètres habituels va me faire du bien : je sens que je m'embourgeoise et que mon gong fu cha se fige : toujours la même cadre (ô combien agréable, là n'est pas le problème) la même eau, le même matos. Mon thé aussi a besoin de vacances, de changer de lieu. Si je continue à encrouter mon chado, il deviendra sédentaire et je serais de plus en plus sceptique dès lors qu'il changera de sa forme actuelle puis rapidement incapable de l'apprécier autrement.

Mais préparer le thé de façon itinérante va être un challenge, car je suis exigeant sur la qualité et il est hors de question de se contenter d'un thé "à l'arrache." Je dois trouver une manière à la fois simple et efficace de rendre ma préparation plus mobile.

Au Japon, les gens sont tellement gentils - et la culture du thé tellement implantée - que de se procurer de l'eau chaude ne devrait pas être un souci. Ils ont souvent des machines à la fois thermos et bouilloire bien pratiques, même si le contrôle de la température peut s'en trouver ardu. Pas grave, il faudra s'adapter et choisir le thé en fonction des moyens du bord et non l'inverse.





Aussi, après pas mal de tergiversations, mon choix est fait : le zhong ! De plus, cela ne pourra me faire que le plus grand bien. Depuis un moment, je néglige cet ustensile pourtant utilisé de manière extensive par les maîtres du gong fu cha. Je m'en vais donc m'en acheter un grand, car les deux compères qui m'accompagnent loucheront surement dans ma tasse. Qu'à cela ne tienne ! L'un d'entre eux est déjà adepte du gong fu cha, tandis que l'autre est amateur de thé vert depuis notre première visite à Ippodo, il y a quatre ans de cela. L'occasion est trop belle de leur faire connaître d'autres thés.

Cependant, j'avoue que le choix du zhong va surement poser un petit problème pour les pu-er car j'ai toujours eu du mal avec les plus jeunes d'entre eux infusés avec cet ustensile. La théière a je trouve l'immense classe d'arrondir et de calmer l'amertume de ces nourrissons si verts. Je n'ai plus qu'à me faire une raison et n'emporter avec moi que le meilleur : des shengs déjà bien vieillis : galette fengqing bien connue d'une petite dizaine d'année, sélection de chez Stéphane dont le Menghai 90 et le YiWu 2003. Pour les shu, il va falloir faire un effort si je ne veux pas tout emporter ! Encore une fois, ceux de Stéphane feront surement bien l'affaire selon moi.






Quant aux verts japonais... je vais pas vous faire un dessin... Bien que mon voyage ne soit pas prévu pour être spécialement autour du thé - ici je ne parle que de ça mais je suis intéressé par pas mal d'autres choses dans la culture japonaise - je vais quand même parvenir à passer une journée à Shizuoka (c'est peu mais mieux que rien !) avant de séjourner 15 jours à Kyoto, ville magique, qui offre aussi l'immense avantage d'être à deux pas d'Uji. Je sens que je vais trainer souvent à Ippodo moi... Enfin, un tour dans la ville d'Hagi est prévu (Gingko, j'oublie pas l'appareil photo c'est promis !) voire une revisite de Tokoname. J'ai vraiment de la chance de faire un tel voyage.

Enfin, je n'écris pas cela pour raconter ma vie, mais pour vous demander si vous avez de bons souvenirs de dégustation itinérante de thé et si cela vous tente de les raconter. Des fois, les meilleurs choses arrivent de manière inattendue et laissent des souvenirs impérissables...

A bientôt !


mardi 13 octobre 2009

Flou artistique...







... ça manque de clart(h)é...





lundi 5 octobre 2009

Quelques informations sur le thé japonais





Beaucoup de noms circulent autour du thé japonais. Il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Après quelques recherches, j'ai dégoté quelques informations que j'ai trouvé intéressantes. Alors je me suis dit que j'allais vous les faire partager. C'est parti !


J'ai vu sur le site d'Ippodo qu'il était ingénieux de classer les thés verts par mode de culture plutôt que par grade. Ainsi, on peut en distinguer deux sortes :

- les thés verts cultivés à ciel ouvert, dont les Sencha, Tamaryokucha et Bancha (Yanagi, Hojicha, Genmaicha)
- les thés verts cultivés à l'ombre, dont les Gyokuro, le Kabusecha et la plante qui donnera le Matcha.

Pour cette dernière catégorie, plusieurs techniques sont utilisées : la plante servant à faire le Gyokuro sera mise sous bâche (ou cachée de la lumière via des stores ou des linges) 20 jours avant la cueillette environ. Pour le Matcha, ce sera plus. Enfin, pour le Kabusecha (littéralement, thé de l'ombre,) ce sera une semaine. Le principe est en gros de faire se concentrer la chlorophylle dans les feuilles leur donnant leur couleur vert sombre caractéristique et par la même son goût iodé et sa douceur (ie moins d'astringence.)

A partir de certaines parties des plantes utilisées le Gyokuro (voire le Sencha de premier grade) sont produits différents thés :

- les tiges seront utilisées pour le thé qualifié de Karigane,
- les bourgeons donneront le Mecha,
- les "poussières" donneront le Konacha (ou Kocha), thé en poudre n'étant pas du Matcha, puisque ne provenant pas du Tencha (cf la suite.)

Les feuilles qui ne seront pas sélectionnées au triage pour donner du Sencha et Kabusecha serviront pour le Kawayanagi.

Les tiges issues du Bancha donneront le Kokeicha, bien qu'il existe de l'Hojicha Karigane.




A propos des Sencha (littéralement "thé grillé" alors qu'il ne l'est pas : il est étuvé à la vapeur contrairement au thé vert chinois,) il y a plusieurs degrés d'oxydation différents. Les Sencha tel qu'on l'entend, ou Asamushi Sencha littéralement "étuvé légèrement," sont étuvés à la vapeur entre 15 et 25 secondes en général. Pour ceux qui connaissent, c'est 30 secondes pour le Hon Yama Hebizuka Sencha (cf la nouvelle page d'Akira sur ce thé.) Ceux qui seront étuvés le plus longtemps seront appelés les Fukamushi sencha, ou Fukamushicha, littéralement "étuvé longtemps, en profondeur" soit 45 à 50 secondes environ. Bien que la différence ne paraisse pas extraordinaire comme ça, les conséquences sur les feuilles sont assez importante.s Celles-ci auront un aspect plus poudreux et le goût du thé sera plus prononcé. Ainsi, il contiendra plus de petits éléments "solides" qui seront absorbés par l'organisme permettant l'assimilation de matières habituellement non solubles dans l'eau. Voici quelques exemples de Fukamushi-cha : Shizu No Ten (un haut-de-gamme), Shizu No Mine, Shizu No Kaori, le Hachijuhachiya, et le Hon Bancha (thé d'automne.) Enfin, entre les deux, on trouve ce qu'on appelle le Chumushi (étuvé moyennement.)

Les Shincha (shin- nouveau) se réfèrent à la première récolte de l'année. C'est exactement la même chose que le Ichibancha qui sera utilisé uniquement par opposition au Nibancha, Sanbancha (ichi- 1, ni- 2, san- 3.) Pendant l'hiver, la plante se sera gorgée de nutriments. La première récolte est donc importante, car elle les restituera, et surtout elle est assortie d'une croyance populaire : celui qui boira le thé récolté au 88ème jour après le printemps du calendrier traditionnel (le 4 février) aura une année heureuse. À noter qu'au Japon, la numérologie est très importante, comme en Chine. En faisant une recherche sur internet j'ai trouvé ceci :

"Le numéro de téléphone 8888-8888 a été vendu pour 270 723$ (180 500 euros) à Chengdu, en Chine.
Les Jeux Olympiques D'été à Pékin doivent s'ouvrir le 08/08/08 à 08:08:08 de l'après-midi.
Un homme dans Hangzhou a proposé de vendre sa plaque d'immatriculation (A88888) pour 1.12 millions d'yuan." Bref...




Mais revenons sur quelques termes utilisés plus haut. Concernant les thés cultivés à la lumière du soleil, nous avons parlé des Sencha. Le Tamaryokucha est un thé originaire de Kyushu qui est torsadé plutôt que d'être roulé en aiguille à l'instar du Sencha. Ça lui donne une couleur plus foncée et est censé être plus doux. Il est soit étuvé à la vapeur ou passé sur des surfaces chaudes à la méthode chinoise.

Enfin, parlons un peu de l'Hojicha et du Genmaicha. Tout deux sont des Bancha (thé ordinaire) issu de la dernière récolte de thé qui a habituellement lieu en octobre. L'Hojicha est torréfié un peu comme le café. On le trouve partout au Japon, surtout dans les restaurants à sushi. Il est très peu chargé en caféine donc est idéal pour le soir. Le Genmaicha est issu des feuilles du Kabusecha ou du Kawayanagi, accompagné de riz grillé. À l'origine, il était bu par les plus pauvres, le riz étant moins cher, il permettait de "couper" le thé. Ce n'est plus le cas actuellement. Le Matcha-iri Genmaicha est identique mais avec du Matcha en plus. Il est plus fort.




Concernant le Matcha, on a vu qu'il était cultivé dans l'ombre, plus longtemps que le Gyokuro et le Kabusecha. Une fois récoltées les meilleures feuilles, elles sont dépliées et séchées. La partie de la feuille qui n'est pas tige ni nervure va s'émietter pour donner du Tencha. Celui-ci sera ensuite moulu pour donner le Matcha.

Enfin, en vrac, des termes rencontrés ça et là. Le Guricha est comme le Sencha sauf qu'il n'est pas roulé, étape supposée augmenter l'astringence, tout comme le Tamaryokucha de Kyushu. C'est apparemment la même chose que le Kamairicha, fabriqué dans le sud du Japon (préfectures de Nagasaki et de Saga.) Allez, un ptit dernier, le Temomicha : Sencha "pétri" à la main utilisant la méthode du même nom (Temomi.)

Voilà ! Ce petit inventaire de termes est loin d'être exhaustif. Voulant au début faire un petit truc, j'ai finalement passé pas mal de temps à l'écrire, histoire d'utiliser un euphémisme, mais s'il peut en aider certains c'est pour le mieux. En tout cas, j'ai beaucoup appris en écrivant ce billet, ce qui était un peu le but.

À bientôt !


PS : étuvage se dit steaming en anglais, et en parlant de cela, voici ma dernière acquisition...




... et vous êtes à un click de l'écoute (sur la pochette.)


Enfin la pluie...





Ce matin, la pluie tombe à flot. Ça faisait longtemps. Je suis content.

J'aime la pluie, je lui trouve un nombre de vertus infini.

Pour commencer, elle dérange plein de monde et j'aime ça. Les gens en font tout un cirque : "ah lalalalala, il pleut encore, pays de merde !" Moi, je suis normand, pas de naissance mais tout comme. La pluie fait partie de mon paysage. Les rivières y sont larges et non chétives comme par endroit. La nature est verte et abondante, en bonne santé.

J'aime la pluie car elle nettoie nos trottoirs, car en France on est des porcs. J'aime aboyer contre une grand-mère qui fait chier son caniche abricot en plein milieu du pavé. J'aime moins quand un mec me menace de faire attaquer son pit' pour les mêmes raisons. Que voulez-vous, je crois en l'équité... Les français manquent vraiment de respect et sont égocentriques. "Voyagez donc et après regardez-vous dans une glace" ai-je envie de crier parfois.

J'aime la pluie car elle me donne envie d'écouter du Brel. Qui a inventé l'expression "il ne fait pas beau" pour décrire ce temps ? La pluie chasse le jaune pour le transformer en vert. Elle chasse aussi le bleu pour du gris. J'ai visité deux fois le Conamara dans ma vie : la première sous la pluie, l'autre sous une tempête de ciel bleu. La première était définitivement celle qui m'a laissé les plus beaux souvenirs. La chape nuageuse changeait la lumière pour faire ressortir un nombre impressionnant de nuances colorées dans la végétation.

La pluie ça mouille ! Et alors ? Notre corps et composé en grande majorité d'eau. La vie vient de l'eau. Qu'y a-t-il de dérangeant dans la sensation d'être mouillé ? Bon ok, ça peut faire froid, mais qu'y a-t-il de plus agréable que d'aller se réchauffer auprès du poêle ? Personnellement, ça me rappelle mon enfance quand je courais sous la pluie en rentrant de l'école et que ma mère me préparait un chocolat chaud. J'avais alors envie qu'il pleuve tous les jours. J'ai passé du temps pour réussir un bon "vrai" chocolat chaud et je ne rate jamais l'occasion de m'en préparer quand mon esprit repense à ce temps là. Courir à l'intérieur, se débarrasser de ses vêtements pour rentrer dans un vieux survêt' tout chaud. Mieux, se faire couler un bon bain. Encore de l'eau...

J'aime la pluie car je me dis que la nature est contente. Je pense aussi aux personnes du métier agricole qui doivent être satisfaites.

J'ai toujours pensé que la pluie triait les cons. Les incessants plaintifs qui rabattent leurs problèmes sur le temps qu'il fait. "Le beau temps fait moins déprimer, c'est prouvé médicalement !" Qu'est-ce qu'il faut pas entendre... Et bien cassez-vous ! Allez dans le sud, ne nous cassez plus les roubignoles. Et ne venez pas pleurer parce qu'il fait trop chaud ou que vos forêts brûlent. La pluie est aussi naturelle que le soleil ! En plus, vous ne parlez que de ça, comme s'il n'y avait rien à commenter dans le journal.

J'aime aller en ville quand il pleut. Y a personne ! À croire que les parapluie sont hors de prix. Les magasins sont tous à moi. Du coup, tout est plus calme. Souvent les gens abrités sous un porche me regardent. Je ne cours pas ni ne marche plus vite. Je suis comme je suis, qu'il pleuve ou non.

J'aime la pluie. Elle me rend méditatif, plus calme.

J'aime la pluie. Je suis comme ça...


samedi 3 octobre 2009

Let's...







Un pur moment de bonheur hard bop. Pour ceux qui l'aurait vu, Dexter Gordon est également l'acteur principal du film de 1985 de Bertrand Tavernier 'Round Midnight (Autour de Minuit) dont la musique fut composée par Herbie Hancock.

Rien à voir avec le thé me direz-vous ? Certes, mais il est des choses tellement belles qu'on a envie de les faire partager. Et puis, il est plus que temps que je parle de musique, ma plus grande passion.

À bientôt !


Cliquez sur la photo du premier album pour le jouer sous Deezer (le second n'est pas disponible à l'écoute.) L'un de mes albums de jazz préférés, encore un Blue Note... N'hésitez pas, cliquez !!



vendredi 2 octobre 2009

La p'tite dernière










Je vous la montre un peu sale exprès, mais il faut l'excuser, c'est pas qu'elle se néglige mais elle est en train d'infuser un rocher, depuis 3 jours en plus... Ce n'est en effet pas rare que je me paye le luxe de faire plusieurs gong fu cha en parallèle et d'alterner quelques infusions au gré des envies du moment.

En deçà de 48h, je ne remarque pas de perte majeure sur du pu-er et pour les wulong c'est encore trop tôt pour le dire, je débute. En plus, certains "réveils" de thé après plusieurs heures passées tranquille sont vraiment surprenants.





J'ai testé cette théière à l'aide d'un thermomètre laser et l'ai comparé aux deux théières de base de la m3t (marron et rouge) et à Mashimizuken. En gros, je remplis ce petit monde d'eau bouillante et prends des mesures à intervalles réguliers sur 15 minutes pour évaluer la déperdition de chaleur avec le temps. Et elle a rivalisé quelques temps avec la japonaise, mettant une valise grandissante aux deux de la m3t. Bref, j'en suis fier ! Surtout pour son prix ridicule, une trentaine d'euros...





Elle fait 16cl à vide et a un bon son quand on tapote délicatement le couvercle contre son corps, elle grouine presque ! Mais pas aussi bien que le monsieur :





À bientôt ! :-)