dimanche 13 septembre 2015

Critères de choix de fournisseurs (5/6)






5 - le contact, la sympathie, le service client : il est évident que ça va jouer énormément, même si on est plus ici dans le domaine du subjectif. Mais personnellement, je préfère donner mon argent à quelqu'un que j'apprécie, quitte à me priver de certaines découvertes. Et le contact joue un grand rôle évidemment. La disponibilité aussi. En ligne, la correspondance est le seul moyen de bâtir ou non une relation de confiance, ça et ce qu'on boit bien évidemment, qui restera une part importante du choix. Cette communication est une des parties clés pour moi. Car, outre la tasse de thé, l'aspect humain, les échanges, les rencontres, le partage, restent ce que je préfère par dessus tout. 

Je mettrais aussi dans cette catégorie la déontologie. La plupart de mes vendeurs me suggèrent d'aller papillonner ailleurs que chez eux, de voir d'autres choses, d'autres visions. Et c'est sincère. C'est sûr que ça me donne plus envie de revenir qu'un vendeur qui bâcherait tous azimuts. 

Pour l'anecdote, un jour dans un salon de thé japonais à Paris, j'ai demandé quel était le thé qu'on me servait. On me répondit Yabukita, que c'était le seul cultivar important (ndlr : 3/4 des thés japonais l'utilisent). On me demande pourquoi je pose la question, et je réponds que j'avais lu sur le net qu'apparemment, il y en avait plein d'autres ! La réponse fut à jamais disqualificatoire : "faut pas croire ce qu'on lit sur internet, surtout pas ce qu'on lit sur les blogs (sic), que c'est de la propagande publicitaire faite par certaines boutiques qui croient avoir trouvé un nouveau créneau dans le thé japonais, mais ça n'a aucun intérêt". Je suis à présent on ne peut plus fier d'être client de cette concurrence, et, pour l'anecdote, je me régale !! Ailleurs à Paris, dans un endroit où l'on vend des centaines de thé, mais aucun japonais, on m'a dit qu'il ne fallait pas en boire du tout car ils étaient faits avec des colorants... Et c'était avant Fukushima car à présent, je n'ose imaginer les horreurs qu'on raconte... Discuter permet donc de repérer les failles. Croyez-moi, même un supposé maître de thé adulé par la presse peut sortir des âneries assez énormes, et révélatrices...

Je regrette souvent de ne pas avoir plus de contacts directs avec mes vendeurs, de les écouter parler, de me poser dans un coin de leurs boutiques à musarder en buvant un excellent thé. À présent, je n'utilise que la vente par correspondance dans l'immense majorité des cas. Mais tel est le prix à payer visiblement pour avoir une sélection de qualité avec quelqu'un de sérieux, sympathique et doté d'une carte intéressante. 

Autre chose, Mesdames et Messieurs les vendeurs, Maîtresses (wapa !) et Maîtres, sachez qu'un petit échantillon cadeau, ça ne fait jamais de mal ! Je vais vous dévoiler un secret : les amateurs de thé déballent leurs commandes comme des enfants leurs cadeaux le matin de Noël. Et plus il y a de cadeaux... Je ne pense pas trop m'avancer en disant que ça doit être assez rentable au bout du compte. Et bien sûr, à côté d'un vendeur qui fait plein de petits échantillons cadeaux, celui qui sera radin, ou qui n'en fera que rarement, voire jamais, ne partira pas favori. Sans compter que certains vendeurs le font avec un plaisir sincère de faire découvrir des thés assez uniques et sans arrières pensées de rentabilité au bout du compte. Si si. Je connais un établissement où des clients ayant dépensé des sommes assez hallucinantes attendent toujours la couleur d'un geste commercial...

Je terminerais par dire que par correspondance, la protection et le soin en général apporté aux thés et au colis en lui-même auront leur importance. Niveau protection, suffit de regarder un colis en provenance du Japon pour avoir une idée du bon exemple à suivre. Le jusqueboutisme jusqu'à l'emballage, c'est assez plaisant quand on est client. À croire qu'il résisterait presque à un crash aérien... À côté, quand je reçois un vieux carton tout pourri avec les thés qui donnent l'impression d'avoir été jetés du haut d'une échelle de 3m, ben ça ne me donne pas envie de revenir. 

La protection des thés est donc importante. À cela s'additionne le conditionnement sous vide, qui est bien pratique pour les thés verts notamment, des fois qu'on n'ait pas envie de tout boire au printemps et d'en garder pour l'hiver, ce que j'aime faire personnellement. Idem pour les darjeeling first flush et autres thés blancs.

Enfin, la cerise sur le gâteau, c'est le design des emballages, voire du colis en lui-même. Je me souviens la première fois que j'ai reçu une commande de Mandarin's Tea Room, j'ai tout simplement halluciné. C'est peut paraitre idiot, mais on se sent toujours flatté par autant de soin et d'attention. Ça ne signifiera pas que les thés seront meilleurs (le commerce de le jolie boite fait recette chez les Kusmi, et pourtant on ne peut pas faire beaucoup plus médiocre...), mais en l'occurence, avec MTR, design et qualité se rejoignent, ce qui est toujours impressionnant.


Voilà pour cet avant-dernier volet.





つづく

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