vendredi 18 mai 2012

Back to Basics III : L'Eau






Voici un article qui j'espère motivera de nombreuses personnes à faire attention à leur eau, car il s'agit selon moi du paramètre le plus importantsusceptible de changer de manière significative la dégustation, sans pour autant demander d'expérience ou d'effort particulier, à part transporter des packs d'eau.

Cela fait un moment qu'Akira m'a permis de me rendre compte de son importance. À l'époque, il avait véritablement bouleversé mon petit monde avec ses théories sur l'eau, à tel point que j'avais arrêté d'utiliser toutes mes théières pendant plusieurs mois. D'ailleurs, aujourd'hui encore, j'utilise toujours à 80% mes gaiwan...  

Plus que jamais, je suis persuadé qu'il a raison sur toute la ligne à ce sujet. Aussi, il me paraissait important, quitte à parler de ses théories, de mettre les choses à plat. Croyez-le ou non, en Malaisie, j'ai bu énormément d'eau. La voie du thé, c'est aussi la voie de l'eau. 

Je déterre donc un article qui n'avait jamais vu le jour faute de procrastination. Bonne lecture. 








L'eau du robinet permet-elle de faire du bon thé ? 

Déjà, elle ne sera jamais la même d'une ville à une autre, et même souvent différente en fonction de votre quartier si vous habitez dans une grande agglomération. Toujours propre à la consommation si tout se passe bien, voire même de qualité croissante (cf Que Choisir Mars 2012), elle n'en reste pas moins chargée en produits chimiques, comme le chlore mais aussi d'autres additifs qui ont un goût pas toujours agréable. Sans parler du calcaire, qui envahira vos bouilloires et autres théières. Après, il y surement des endroits sur terre où l'eau du robinet est très bonne pour préparer son thé. Mais, statistiquement, la réponse à cette question a plus de chance d'être "non" que le contraire.








Il y a des moyens d'enlever tous ces produits indésirables, comme les cruches filtrantes... 

Certes, cela marchera pour certains types de produits nocifs. Et encore, une étude parue chez Que Choisir montre qu'en laboratoire les résultats sont corrects, mais une cruche qui reste à l'air ambiant (ie dans un milieu non stérile) apportera peu en fait, voire même pourra rajouter des choses dans l'eau. Et il faut changer souvent la cartouche pour avoir de bons résultats... 


Avec une cruche, genre Brita, je peux sentir que mon eau a meilleur goût... 

Le chlore s'évapore vite. Mettre son eau au frigo ou juste à l'air libre pendant quelques heures changera le goût de l'eau sans forcément avoir recours à une cruche filtrante. 








Le mieux est donc l'eau minérale (en bouteille) ? 

Oui. La différence peut être considérable. Je me souviens avoir lu le témoignage d'un amateur de thé qui au bout de 20 ans de passion a découvert la différence entre son eau du robinet et l'eau minérale, et qui regrettait bien toutes ces années perdues... 


N'importe laquelle fera l'affaire ? 

Non. Essayez de préparer un thé avec de la Vichy Saint-Yorre et vous verrez. En gros, il y a deux principes de base à respecter si possible :   

1 - choisir une eau peu minéralisée ;  
2 - essayer de se tenir à une seule et même eau.








Pourquoi peu de minéraux dans l'eau ? 

Personnellement, je trouve que les eaux très minéralisées ont un goût prononcé et peuvent être "lourdes". Elles formeront d'ailleurs un dépôt à la surface de votre tasse. Les conséquences sur le thé sont donc évidentes : une partie du goût de l'eau viendra cacher celle du thé, mais cela pourra aussi jouer sur les parfums, la texture... Si je prends l'exemple de mon eau du robinet (non filtrée) très minéralisée, ce seront quasiment toutes les subtilités du thé qui s'envoleront si je prépare un thé avec.








Comment je sais si une eau minérale est peu ou fortement minéralisée ? 

Sur les étiquettes des bouteilles, il y a des informations sur leur composition, dont la teneur en substances minérales. Les "résidus à sec à 180°C" représentent l'ensemble des matières minérales. Plus le nombre sera faible, moins l'eau sera minéralisée. Voici quelques chiffres : 

- Mont Roucous : 19 mg/l
- Montcalm : 28.5 mg/l
- Grand Barbier : 52.2 mg/l
- Volvic : 130 mg/l
- Vichy Saint-Yorre : 4774 mg/l








Pourquoi toujours se tenir à la même eau ? 

Deux raisons. La première, c'est que si on change tout le temps, on perd ses références. Il est important d'essayer de faire en sorte que le moins d'éléments possible ne changent d'une session à une autre. C'est le meilleur moyen de se faire le palais et surtout de voir l'influence du changement d'un paramètre particulier, "toutes choses restant égales par ailleurs", du moins autant que possible. La deuxième raison est plus pointue. Elle suit une théorie qui dit qu'une théière par exemple, mais aussi une bouilloire, se culotteront plus avec les minéraux contenus dans votre eau que par le thé lui-même, surtout si vous utilisez une théière avec différents thés par exemple. 








Et la bouilloire a-t-elle une influence ? 

Oui. Tout a une influence. Il faut dans la mesure du possible dédier une bouilloire à un type d'eau. Si on utilise la même pour son eau minérale et son eau du robinet, les minéraux de cette dernière se retrouveront dans votre thé et le bénéfice sera minime. Enfin, dans l'idéal, choisir une bouilloire avec peu ou pas de plastique en contact avec l'eau. Le matériau devra être le plus neutre possible. Le verre pour moi c'est le top mais le plus simple reste l'inox.


Tous les thés sont-ils meilleurs avec une eau peu minéralisée ? 

Théoriquement non. Certaines alliances entre certains types de thés et d'eau assez minérale seront très bien (comme la Volvic avec le thé japonais). Mais on entre dans le domaine des préférences personnelles. Il n'existe pas de tableau ou de règle pour cela. Il faut essayer. Le fait de toujours rester avec une eau assez neutre apporte l'avantage de ne plus se prendre la tête. Une eau peu minéralisée marchera bien pour tous les thés alors que l'inverse ne sera pas forcement vrai. 








On parle d'une grande consommation de bouteilles en plastique pour quelqu'un qui boit beaucoup de thé... 

Effectivement. On peut cependant se dire que si placé dans le conteneur qui va bien, le plastique des bouteilles est un matériau qui se recycle bien. On en fait du textile, etc. Certaines associations récupèrent même les bouchons pour les faire recycler en matériel pour les personnes handicapées. À coté de ça, je me suis toujours demandé si les cartouches des cruches filtrantes étaient facilement recyclables, pour ceux qui font l'effort de les déposer dans les conteneurs spécialisés évidemment... 








Voilà. Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur ce sujet. Un article plus pointu verra le jour ultérieurement.


À bientôt.


21 commentaires:

  1. Bravo David, voilà une belle synthèse.
    J'ajouterai un commentaire au sujet de la carafe filtrante. En effet, d'après Que choisir, dont l'article a été recopié ici http://forum.doctissimo.fr/sante/pollution/carafes-filtrantes-efficace-sujet_143134_1.htm par ecowoman, il s’avèrerait que les cartouches ajoutent de l'argent à l'eau filtrée. Est ce bénéfique dans nos thés ? Perso quand j'ai lu l'article, j'ai abandonné l'idée d'une carafe filtrante et adopté Volvic. Je ferai un essai avec Mont Roucous mais elle n'est pas disponible partout et un peu chère.
    Annabelle

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  2. Bonjour David,

    100% d'accord avec toi sur le sujet de l'eau :)
    Et à mon humble avis, je ne suis pas le seul...

    Nicolas

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  3. Très bel article, mais j'ai quand meme une remarque. L'inox, je trouve, ne convient pas du tout pour chauffer l'eau, je me rappelle que j'avais fait un test comparatif (juste l'eau chauffée dans differents reservoires, et l'inox donnait a l'eau un gout un peu desagreable).

    Pour ma part, le filtre Brita marche très bien, et en general (@thecat) mieux que la Volvic, par exemple. La Volvic est une eau au gout très fort et ne convient pas à tous les types de thés. Par contre, comme tu le soulignes dans ton article, la Volvic marche très bien avec les thés japonais, et très bien pour les oolongs verts très peu oxydés! Pour les autres familles d' oolongs et les pu er, je trouve que la Volvic ajoute cette note un peu acre et trop dominante.

    La Mont Roucous est un peu chere, c'est vrai (surtout en Allemagne, je la paie 2eur la bouteille) mais en vaut la peine je trouve, surtout pour les thés hauts de gammes.

    Bon, après toutes ces remarques, ce qui compte c'est d'etre sensible a ce sujet, apres chacun ses preferences!

    David B.

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  4. Et pour finir ces anecdotes Lu Yu stupéfiantes datant du de fin 8ième siècles

    Le Classique du thé est une curiosité plutôt qu'une source d'informations utiles pour l'amateur de thé actuel. D'ailleurs, plusieurs délicieux livres du thé ont été écrits au cours des siècles suivants et l'on continue, de nos jours encore, à en écrire. Parmi les légendes sur Lu-Yu, il en est une qui fait ressortir son talent presque miraculeux à distinguer de subtiles différences entre différentes sortes d'eaux utilisées pour préparer le thé dont il devait apprécier la pureté relative. Avant que des méthodes efficaces pour purifier l'eau aient été mises au point, un tel talent était considéré comme un élément important de l'art d'un Maître du thé.
    Ainsi donc, alors qu'il descendait la rivière Yangtzé invité d'un dignitaire de haut rang, Maître Lu-Yu fut convié à goûter l'eau d'une jarre qui, sur l'ordre de son hôte avait été tirée du milieu de la rivière à Nanling, où l'eau était réputée être " la plus délicieuse qui existât sous le ciel ". Lu-Yu avala une gorgée mais il reposa sa cuillère avec dégoût en déclarant que c'était là une eau de qualité inférieure qui venait du bord de la rivière où naturellement elle pouvait être polluée ou saumâtre. " Oh non, s'écria le fonctionnaire responsable de l'avoir apportée. Une centaine de témoins peuvent confirmer que j'ai personnellement puisé cette eau au milieu de la rivière à Nanling, ainsi que Son Excellence l'avait ordonné. " Là-dessus Lu-Yu porta une seconde cuillerée à ses lèvres et déclara: " Il se peut que ce soit de l'eau de la rivière principale de Nanling, mais elle a été fortement diluée avec de l'eau des bords de la rivière. " Impressionné par cette perspicacité, le fonctionnaire avoua qu'un peu de l'eau précieuse s'était renversée au cours d'un brusque balancement de la petite embarcation louée pour la transporter jusqu'au bateau du mandarin et qu'il l'avait remplacée par de l'eau prise à l'endroit où le bateau était amarré au moment où la perte s'était produite. " Ah, Maître Lu, s'écria le fonctionnaire repentant, vous êtes vraiment un Immortel! "

    Au plaisir de l'Eau.
    PS Tout est dit justement dans notre présent sur le site d'Akira Hojo mais rien ne vaut sa propre expérience et sa Voie.On n'a pas assez d'une Vie pour comprendre l'élément!

    Merci.

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  5. Dernière remarque promis!
    Le dernier Gaiwan est splendide et les feuilles de cet Oriental Beauty contrastent bien.(si je me plante sur les feuilles je vais pas avoir l'air ridicule la fameuse peur du Ridicule)!!!
    Merci.

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  6. Merci Annabelle, et non, je ne crois pas que les sels d'argent retrouvés dans l'eau (en infime quantité) après un passage en cruche ne soient bons pour le thé ni pour la santé d'ailleurs.

    Pour la Mont Roucous, c'est vrai qu'elle est chère mais honnêtement l'eau de source Grand Barbier qu'on trouve sous la marque Carrefour ou Super U et même dispo en bidon de 5 litres est largement suffisante. Comme le souligne David, acheter de la Mont Roucous pour les fois où on ouvre un sachet de thé très haut de gamme est bien, mais les différences seront minimes (comme le dit Philippe). Restera l'impression d'avoir utilisé la meilleure eau possible, bien que cela dépende de l'appréciation de chacun. Par contre, je n'ai pas trouvé la Volvic très adéquate pour les thés chinois et préfère aussi une autre eau moins minérale pour les oolong frais de Taiwan.

    Cela dit, je me dois de préciser que rien n'est figé dans le marbre à ce niveau là. Tim de Postcard Teas parvient à préparer des yancha avec une eau très minérale avec un résultat phénoménal. Je n'ai jamais réussi à reproduire ce résultat, même avec la même eau (mais il fait un savant mélange de plusieurs eaux, donc pas facile à reproduire). Il en utilise aussi un peu pour préparer ses dan cong, qui sont plus torréfiés que ceux d'Akira, plus proches d'un yancha. Je suis peut être moins emballé par le résultat que dans le premier cas, mais il est quand même impressionnant. Je précise que Tim, comme Akira, passent le plus clair de leurs journées à préparer du thé pour leurs clients... Au bout de plusieurs années, forcément l'expérience accumulée est énorme, et on ne peut que s'incliner devant un tel savoir faire.

    Merci Nicolas !

    Pour le goût gênant de la bouilloire inox, il existe au début, mais pour moi a toujours disparu. Ma bouilloire de tous les jours a été rincée après achat, plusieurs litres ont été portés à ébullition avant d'être jetés. Tout cela uniquement avec de la Mont Roucous. Si la bouilloire n'a pas de plastique à l'intérieur et ne voit qu'un seul type d'eau, quelques litres suffisent à la rendre neutre. Pour te donner une idée, j'utilise une Moulinex Subito autour de 30€. Ce n'est pas le premier prix, mais pas le dernier non plus. Enfin, comme tu le soulignes, le but c'est d'être sensible à l'importance de l'eau au final.

    Philippe... merci de cet apport. Toi le premier, et bien avant moi, a compris l'importance de l'eau, tout comme celle du nez. Comme tu le fais remarquer, au début on se concentre sur sa théière. On rêve devant des modèles qu'on ne pourra jamais se payer et des fois on dépense des quantités incroyables d'argent pour en acheter une. Résultat : on n'ose pas s'avouer que le résultat est parfois décevant, que le zhong rend mieux les finesses. Je ne dis pas que c'est toujours le cas, mais je mets au défi n'importe quel amateur de théières de ne pas comprendre de quoi je veux parler. Alors que l'eau, c'est si simple, y a pas le problème de savoir si la terre est de qualité, si elle convient à tel ou tel thé, si c'est une vraie zhuni, etc. C'est un paramètre qui ne demande aucun effort, aucune connaissance et qui changera le résultat de manière significative. Attention, une bonne terre c'est très bien ! Je ne dis pas le contraire. C'est rare aussi... Mais si c'est pour lui donner une eau médiocre, ça ne sert strictement à rien selon moi. Autant acheter un beau zhong fait d'une belle porcelaine, de l'eau minérale et de belles feuilles.

    On devrait commencer par la pratique gustative de l'Eau et observer les transformations en terre et autres phénomènes... Amen...

    Merci à tous !

    PS : Top oriental beauty de Stéphane version 2008, toujours aussi incroyable...

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  7. Merci pour cet article très instructif (comme toujours d'ailleurs...).

    La gaiwan de la dernière photo est vraiment magnifique ! Une vraie merveille. Je ne me lasse pas d'admirer les photos tellement les dessins et les détails sont superbes.

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  8. Merci ! En fait, je doute que ce soit un zhong à la base, mais plus un ramequin pour chawan-mushi, sorte de flan salé japonais (à tomber par terre...)

    Traditionnellement préparé dans une tasse à thé (chawan), ce plat bénéficie d'ustensiles dédiés à présent, souvent en bois laqué. Je ne pense pas qu'il y ait de gaiwan japonais, c'est juste que la forme de cette tasse à couvercle s'y prête bien.

    Je l'ai trouvé chez un antiquaire à Kyoto. Il a un micro défaut dont on voit la réparation (quand on vous le dit), du coup le prix était raisonnable... En pratique, il a une forme très généreuse très pratique pour les grandes feuilles. Il ne retient pas la chaleur très longtemps à cause de sa finesse, mais est très agréable à utiliser pour les thés qui ne nécessitent pas forcément une chaleur max.

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  9. Personellement je prefere l'eau de source que je vais chercher moi meme. Sinon Brita si l'eau du robinet n'est pas trop mal.

    Le plastique d'apres moi contamine un peu l'eau.
    Sinon j'ai eu a une epoque de bons resultat avec un ioniseur pour les oolongs.

    L'eau en jarre se bonifie aussi.

    Il est bon d'apres moi d'en avoir 2 ,une plutot a bas ph pour les thes japonais et une un peu plus eleves pour les thes chinois.

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  10. Superbe article, personnellement j'habite au dessus de Volvic, j'utilise donc l'eau du robinet et qui est celle de la source qui me coute 2.3 euros le mètre cube.

    Sinon c'est vrai que la roucous est encore meilleure mais vu les conditions dans lesquelles je me trouve, j'évite de polluer et de dépenser inutilement ;)

    Peut être d'autres sources moins minéralisées existent aux alentours mais j'en doute la roche est assez riche en minéraux, volcanisme oblige

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  11. Pour poursuivre la discussion, j'avais écrit un article: Une mauvaise eau peut-elle ruiner votre thé ?http://lihuanancy.blogspot.fr/2011/12/comment-une-mauvaise-eau-peut-elle.html
    Parce que j'avais entendu des amis dire que le thé n'avait pas le même goût au magasin qu'à leur domicile.
    La qualité de l'eau est importante, mais les interactions avec les autres éléments le sont aussi.
    Bravo pour les photos de ce blog qui sont toujours sublimes.

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  12. Merci Michel, Ex libris et Fred de vos contributions. Il est clair qu'il y a encore beaucoup à dire sur le sujet. Les lecteurs anglophones pourront se régaler de l'excellente série de Matt, bien plus complète que cette modeste introduction (http://mattchasblog.blogspot.fr/).

    J'ai essayé l'eau de source disponible à côté de chez moi, mais elle est très forte, ultra minérale. Mais sinon j'aurais bien aimé aller chercher moi-même mon eau à proximité, éviter tout ce plastique (même recyclé), revenir à la source si j'ose dire...

    A part ça, je crois que la Roucous est l'une si ce n'est l'eau minérale la moins minéralisée d'Europe, en tout cas c'est ce que j'ai lu quelque part, il y a longtemps...

    Je ne connais honnêtement pas les conséquences du pH de l'eau sur le thé. Je n'ai pas l'impression d'être sensible à ce paramètre en tout cas. Je sais que c'est ce que certaines personnes reprochent à la Roucous, outre son prix...

    Dernier point, peut-être que les puerh sont moins exigeants niveau eau que les oolong, thés verts, etc. A tester.

    Encore merci !

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  13. Bonjour,

    Je souhaiterais signaler, et souligner, que suite à plusieurs essais d'eaux peu minéralisées, force est de constater que les différences entre elles peuvent être importantes, voir parfois "critiques".

    Ainsi, bien que les eaux peu minéralisées donne globalement de "meilleurs" résultats que des eaux plus dures,utiliser une eau peu minéralisée, en se fondant uniquement sur les mesures des résidus à sec, n'est pas toujours gage de neutralité.

    Ainsi, certaines de ces eaux (à PH sensiblement identique) mettent exagérément en avant certains aspects du thé, tel un miroir déformant.

    La composition de l'eau a donc sont importance et je vous invite à en essayer plusieurs.

    David, je rejoins ton choix (Mont Roucous et la Montcalm) et te félicite pour cet article.

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  14. Merci Alexandre. J'avoue ne pas avoir beaucoup d'expérience en dehors des eaux citées (Roucous, Montcalm, Barbier), mais je te crois volontiers. Il y a plus que la quantité de minéraux à considérer, sinon on utiliserait de l'eau distillée.

    Je reste persuadé qu'il faut se tenir le plus possible à une ou deux eaux. Le tout c'est de trouver les bonnes.

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  15. Une petite question qui n'a rien à voir avec l'aricle mais en relation avec le fait que tu aies pu rencontrer akirah hojo.

    Esty-ce que tu as pu discuter des niigata tsuiki-doki ?
    Ces théières me font bien envie, malgré leur prix assez important, j'aimerais bien avoir des retours avant un éventuel achat !

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  16. Oui, j'ai pu essayer une de ces théières sur place. Honnêtement, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de rendu, car j'ai trouvé au final que ça arrondissait un peu le thé là où j'aurais plus misé sur un rendu plus dans les aigus, style métallique. Mais c'est tres propre et moins coûteux que l'argent. Ce sont vraiment des objets extraordinaires à contempler, à toucher. Un peu volumineux, mais rien n'oblige à les remplir jusqu'au bord.

    Mais je suis beaucoup plus impressionné par le rendu de la terre Nosaka personnellement, surtout cuit en réduction.

    Pour le prix, je pense que je me paierais plus volontiers une tetsubin avec ce budget. Mais n'hésite pas à contacter Akira si tu veux de plus amples renseignements.

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  17. Bonjour,

    David, pourrais-tu, stp, développer tes impressions sur le rendu de la terre Nosaka (oxydation et réduction), notamment selon le type de thé infusé ?

    Ta réponse devrait en intéresser plus d'un !

    Merci d'avance.

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  18. C'est vrai que les nouvelles théières faites avec de l'argile de Nosaka par Watanabe Tozo sont assez sympas...

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  19. Merci david pour cette réponse, en effet la contenace est assez importante et j'hésite beaucoup. Je pense ne pas sauter le pas pour l'instant.

    Concernant les Nosaka réduction clay j'en possède une de chez Ahira et je ne peux que m'incliner devant la superbe de cet ustensile !
    Je l'utilise pour les dan cong, et cela leur confie une subtilité et une logueur en bouche tout à fait étonantes. Au prix d'un "peps" en moins, c'est un parti pris selon ce que chacun recherche dans sa tasse. Ici c'est qu Qi, de la longueur et de la rondeur.

    Akirah possède vraiment de très beaux produits

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  20. Il faudrait un article complet pour parler de cette terre, voir le parcours et l'évolution de la qualité des glaises des théières de l'île de Sado, mais aussi, pourquoi pas, parler de la chimie derrière tout ça.

    Mais pour le moment, je dirais juste que cette terre de Nosaka est vraiment exceptionnelle comparée à une autre terre lambda, de loin la meilleure terre que j'ai utilisée à ce jour.

    Le modèle cuit en oxydation va un peu plus conserver les parfums du thé que le modèle cuit en réduction qui travaillera plus sur la profondeur. Grâce à un apport de minéraux, la texture de l'eau/du thé est changée. Une eau neutre devient onctueuse, douce comme de la soie. L'aftertaste même de l'eau s'en trouve renforcé.

    Je ne saurais vraiment dire sur quelle famille de thé utiliser une telle théière, car elle marche bien sur tout. Elle va booster la qualité de l'eau, ce qui sera bénéfique pour tous les thés.

    Je ne sais pas si je réponds correctement à la question, mais en tout cas, je vais essayer de voir s'il y a moyen d'en faire un article.

    PS : en plus des hohin, mon oreillette me dit qu'il y aura peut-être bientôt des shiboridashi et des zhong en terre Nosaka...

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  21. Et oui lionel, les théières Nosaka de Watanabe Tozo sont loin d'être dénuées d'intérêt que ce soit au niveau de la qualité de la terre que du look. De plus, les trois misérables trous du passé provoquant une verse trop lente, c'est fini et c'est plutôt une bonne nouvelle.

    Le rendu des théières Nosaka de Watanabe Tozo est différent de celles de Shimizu Ken (oxydation), pas mieux ni moins bien, juste différent. Personnellement, je suis plus attiré par les modèles cuits en réduction, mais j'ai essayé un prototype de ces théières de Tozo et le résultat est extra, bien mieux que les anciens modèles.

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