Certains considèrent les notes fumées comme un défaut. Et je le conçois. Mais moi, j'aime ça. C'est même une aubaine car ça a tendance à faire baisser le prix... Akira dit que des notes fumées dans un puerh peuvent rappeler un whisky écossais quand cela reste équilibré. C'est peut-être de là que me vient cet engouement...
Ce thé, à étudier l'odeur des feuilles sèches, est partagé entre le fruité d'un jeune puerh du Lin Cang très fruité et des notes fumées, discrètes toutefois. Un joli bouquet que j'apprécie particulièrement. On est sur un maocha de 2011 : les odeurs vertes et fraîches ont un tout petit peu évolué vers quelque chose de déjà fruité et sucré. Dans le zhong chaud, les fruits (agrumes) ressortent particulièrement.
Ce thé est totalement produit confectionné de manière traditionnelle.
Ce thé est totalement produit confectionné de manière traditionnelle.
8g zhong (ce thé se prête bien aux forts dosages). Mont Roucous, et en avant.
Les feuilles rincées sont un délice vert et fruité. En fait, les notes fumées sont très en retrait.
La première tasse est d'une limpidité parfaite. Un vrai bonbon, avec un pôle épicé en plus. Une fois avalé, la bouche est assaillie d'une fraîcheur très agréable, tandis que le fumé reprend ses droits petit à petit de façon assez fine. Les sensations au niveau de la gorge sont extraordinaires.
J ai poussé directement la deuxième infusion à 20 secondes et le résultat fut puissant mais vraiment classe. Pas amère, juste plus épicée. Alors que j'allais préparer la prochaine tasse, j'ai eu droit à un retour du fruit et du pôle fumé, sensation qui dura des lustres ! Pas loin de dix minutes passèrent avant que je ne perde patience et que je me prépare cette nouvelle tasse.
Il y a peut-être un point d'équilibre à trouver quant à la durée d'infusion, pour que la bouche soit bien dense. Peut-être doit on aller un poil plus loin que l'infusion "flash", entre 10 et 20 secondes. Mais dans tous les cas, la longueur sera présente.
Le fruit devient prédominant dans les infusions suivantes, sans que disparaissent totalement les notes fumées.
Ce thé brille vraiment par sa présence qui perdurera très, très longtemps. Une heure après la dernière tasse avalée, j'avais encore les sensations de ce thé en bouche.
Pour 30€ les 200 grammes, on a droit à un puerh de qualité qui s'améliorera encore aux dires du vendeur. À noter qu'il est de 2011 et donc qu'il a déjà un tout petit peu évolué sur le fruit par rapport à un thé de 2012. Fines notes fumées, alliées à un fruité très agréable, des sensations en gorge et une longueur tout simplement extra. Une jolie combinaison qui me ravit. Pour moi, une valeur sûre.
À bientôt !
J'aime aussi ces notes fumées qui apportent un peu de corps à des puerh très jeunes.
RépondreSupprimerLa longueur en bouche semble incroyable ce qui est très bon signe pour les prochaines années.
Belle bouteille de vin ! J'ai prévu de prendre des cours d'œnologie cet hiver, je pense que mon rapport au thé va en être enrichi...
Oui, ici les sensations de gorge et longueur sont superbes. Avec encore un peu de maturité, ce thé promet.
SupprimerEt oui, comme le rappelle Philippe, le thé, le vin, tellement de points communs !
Analogies Thés & Vins & Spiritueux! Indispensable.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerje suis aussi grand amateur de produits aux notes fumées: scarmorza italienne, lard, whisky d'islay, thés fumés zheng shan xiao zhong... ça me rend dingue, tellement j'aime ça.
Pourtant avec les Pu er aux notes fumées, je bloque bien souvent... je trouve que bien souvent c'est un fumé trop proche du mégot de cigarette, ce que je déteste particulièrement... C'est possible que cette impression de cigarette éteinte viennent du fait que le fumé se mêle à un caractère déjà très animal présent dans les Pu er, peut-être que sur des Puer plus fruité ça passe mieux et qu'alors on va plus vers un résultat qui évoque les whisky... Sans doute que je n'ai pas encore goûté aux bons fumage.
PS: "I'M BACK"
je vais reprendre mon blog... à très bientôt avec de nouveaux articles.
En attendant, je propose quelques échantillon de Galette de Puer ancien (années 80 et 90)sur mon blog
a+
Salut Thomas ! Ton retour est une excellente nouvelle. J'ai vraiment hâte de connaitre l'évolution de ta pratique du thé.
SupprimerQuant à ce thé, les notes fumées sont quand même très discrètes, rien à voir avec la Lin Cang 2006 que je t'avais rachetée par exemple. Comme la Mei Lan de l'année dernière, quand Akira est tombé sur un maocha de très bonne qualité, il a décidé de l'acheter malgré ses notes fumées, ici beaucoup plus discrètes que la Mei Lan que j'aimais particulièrement d'ailleurs.
Pour l'anecdote, ces puerh fumés m'ont bien aidé lors de mon arrêt du tabac. Le thé tout court d'ailleurs.
J'ai déjà dit que ce Hanaire est superbe ? Je crois que oui ... mais avec ce plat, c'est encore plus beau ... un souvenir de Yamane Seigan ?
RépondreSupprimerMerci. Le vase est un souvenir de Hagi, je ne connais pas le potier, ou plutôt n'arrive pas à lire son nom. La coupelle est de Yamane Seigan, achetée sur place dans la caverne de Magokorodo. Deux artistes différents pour un même style et qui se complètent bien.
SupprimerRegoûté récemment. Superbe dégustation. Des très belles feuilles.
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