mercredi 27 avril 2011

Eastern Beauty - Postcard Teas







Voici le compte-rendu d'un agréable moment passé en compagnie d'un dan cong ramené de Londres. Il s'agit de l'Eastern Beauty - Lan Hua Xiang Dan Cong - préparé à la main en hiver 2009 par Maitre Wang. Voici le lien sur le site de Tim où on peut lire ceci :

"Eastern Beauty is an award winning tea made from a small group of ancient trees that grow high up on the sunny side of Phoenix Mountain. The tea was picked and hand processed over the last New Year and had its final firing on the 2nd of January 2010."

Son prix est de £5 / 10 grammes, soit 0.57€ le gramme au jour d'aujourd'hui. On est loin des prix de certains thés d'Akira Hojo, mais ce n'est pas pour autant qu'on est déçu, loin de là. De plus, ce dan cong est peut-être plus accessible et plus facile à infuser qu'un autre.




 




Je fais volontairement un compte-rendu plus court car dernièrement j'ai tendance à trop m'étaler, et les articles me prennent trop de temps. Du coup, je vais essayer de faire plus simple. Il ne faut pas cependant en déduire que ce thé a moins d'intérêt qu'un autre. Juste que j'entasse les notes de dégustation beaucoup plus rapidement que je ne les mets en page. Il me faut donc faire plus simple pour en sortir plus.








Niveau protocole de préparation, j'ai utilisé la fin de mon paquet soit 6,5g dans mon zhong habituel. Côté eau, pas de changement : eau de source du Mont Barbier, bouilloire inox.

Les parfums se dégageant des feuilles sèches sont discrets mais prometteurs. L'aspect des feuilles est original : elles sont relativement ouvertes, longues et colorées. Une fois transvasées dans mon zhong dument préchauffé, les odeurs qui s'en dégagent sont vraiment superbes. On décèle de suite qu'il s'agit d'un thé assez jeune. Fruité, compoté, il y a de la poire, de la mandarine. Une fine torréfaction. Un peu petit coté fleuri également. Ça donne envie.

Rinçage flash. De magnifiques parfums fleuris se dégagent à présent des feuilles, même si je n'arrive pas à identifier précisément d'espèces. Il y a un côté sucré déjà naturellement présent, et des épices. En général, je jauge la durée de ma première infusion aux informations données par ces odeurs qui s'échappent des feuilles réhydratées. Ce thé m'a l'air riche, je commence donc à...








20 secondes / eau 95°C : Belle liqueur orange, très odorante. En bouche, c'est très aqueux, pas très concentré. Néanmoins, l'aftertaste s'installe sur des notes proches de celles observées auparavant. Court cependant. Je ne me laisse pas abattre et augmente la température. Utiliser une eau un peu moins chaude était un essai. Comme ça, je ne suis pas convaincu.

20 secondes / eau 100°C (max) : mieux, les feuilles plus ouvertes, la température. (Je précise que dans le Guangdong, les locaux boivent le Dan Cong dans des gaiwan remplis de feuilles et utilisent de l'eau bouillante). Une belle sensation s'installe en bouche après avoir avalé la tasse.

40 secondes / max : toujours très aqueux, pas vraiment impressionnant en bouche. Mais ce n'est pas la que réside l'intérêt pour moi. Tout se passe après, comme souvent pour ces thés... Et là je ne suis pas déçu.








120 secondes / max : envie de pousser pour voir ce qu'il a dans le ventre. Très doux, plus gouleyant. Plus sucré aussi. On retrouve un principe qui n'est pas rare chez certains wulong : plus court plus floral, plus long plus fruité. Superbe longueur encore une fois.


Changement d'eau ! Envie de me surprendre un peu.




 
Si Akira me voyait utiliser une eau différente dans ma même bouilloire en inox, il me traiterait d'hérétique !




Peartree Well, eau minérale du Sussex, cadeau de Tim. Voir la composition sur la photo suivante. Il s'agit d'une eau très minéralisée. Certains disent que ce genre d'eau convient aux yancha. Si Tim a pris la peine de m'en faire parvenir quelques bouteilles, j'imagine que ce n'est pas innocent... À boire l'eau telle quelle, on sent tout de suite les minéraux. La différence avec mon eau habituelle, beaucoup plus pauvre en minéraux, est flagrante et impressionnante.








À l'infusion, le moins qu'on puisse dire c'est que c'est effectivement super minéral. En bouche, cela efface presque le reste, mais il faut compter sur la surprise et sur le fait que je juge par rapport à l'eau précédente, très neutre. Sur la longueur, c'est aussi différent. Mais j'avoue que le changement brutal ne m'aide pas à analyser la chose clairement.




Chose que j'avais complètement oublié avec ces eaux riches, la présence de dépôt. 
Il y en a aussi à l'intérieur de ma bouilloire, il me faudra la rincer.




Après plusieurs infusions, longues pour la fin, je ne suis pas fan du rendu procuré par cette eau. Il fallait s'en douter étant donné qu'elle est destinée aux yancha, famille certes pas si éloignée que ça des dan cong, mais tout de même d'une autre région donc poussant dans des conditions très différentes.

Au final, un très beau Dan Cong, tout à fait original. Parfums et aftertaste très agréables. Malheureusement la fin du sachet... Dommage, je l'aurais bien essayé avec la Lin's. Partie remise car je rachèterai de ce thé.


À bientôt.


Prochain article : Half Handmade Rou Gui 2010, Essence of Tea

3 commentaires:

  1. la présence de dépôt. Il y en a aussi à l'intérieur de ma bouilloire, il me faudra la rincer.

    Et voilà, ça t'apprendra :-)

    Une eau, une bouilloire inox. Héhé.

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  2. Bonjour David,

    Cela me fait grandement plaisir de voir que tu recherches et approfondis les Dan Cong.

    Nicolas

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  3. Je rigole un peu avec cette contamination de la bouilloire par du dépôt, mais pas tant que ça. Il aura fallu plusieurs jours pour que l'intérieur retrouve (visuellement) le même aspect qu'avant, tout ça juste après à peine un litre d'eau.

    Si un jour j'en viens à utiliser une telle eau, je pense que je lui dédierais une bouilloire consacrée... Merci Akira ;-)

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